Edmond Bille

Un artiste au cœur du Valais.

Projet de publication

24 Mai 2020

Edmond Bille, peintre-verrier

Il s’agit du dernier volet de la trilogie « Edmond Bille » voulue par l’Association du même nom, après sa biographie (en 2008) et le catalogue de l’œuvre gravé et illustré (en 2013).

Ce projet se justifie par l’importance reconnue de l’artiste sierrois dans le domaine du vitrail en Suisse romande dès le milieu des années vingt jusqu’à la fin des années cinquante. Sur plus de trois décennies, Bille crée quelque cent cinquante vitraux que se partagent à part égale (huit temples ou églises par confession) tant les représentants de l’Eglise réformée que ceux de l’Eglise catholique, dans les cantons de Vaud, Neuchâtel et Berne pour les premiers et le Valais pour les seconds.

Ses interventions les plus spectaculaires sont visibles à la cathédrale de Lausanne, à l’hôtel de ville de Martigny et à la royale abbaye de Saint-Maurice.

Edmond Bille (1878-1959) ne limite pas son activité au seul espace religieux, mais réalise également des vitraux profanes, qu’il destine aussi bien à des privés qu’à des collectivités. Son aisance à maîtriser des scènes avec de nombreux personnages lui permet de créer des compositions inspirées aussi bien d’épisodes religieux tirés des saintes Ecritures que des pages héroïques de l’histoire de son pays.

La confection d’un vitrail suppose une étroite collaboration entre l’artiste qui conçoit (« invenit ») et l’artisan qui réalise (« fecit »). Bille, après avoir expérimenté les rudiments de cette technique séculaire dans son propre atelier, s’est associé à un maître-verrier de renom, le Lucernois Edouard Renggli, avec qui il signe ses plus importantes réalisations.

Ce catalogue raisonné des vitraux est enrichi de nombreuses esquisses qui permettent de mieux saisir la genèse des images définitives.

Sommaire de l’ouvrage

Une place particulière est faite à l’image, avec quelque 400 illustrations, dont de nombreuses sont inédites. Une vue extérieure des édifices qui accueillent des œuvres d’Edmond Bille et un plan de chaque église pour situer avec précision les fenêtres et verrières et permettre ainsi à l’éventuel visiteur de facilement repérer in situ, les œuvres reproduites, viennent enrichir les informations usuelles. En introduction, une étude situera les enjeux de la décoration d’église en Suisse romande, particulièrement durant l’entre-deux-guerres. La rivalité entre Cingria et le Groupe de Saint-Luc d’une part et Edmond Bille de l’autre, sera évoquée.

Chacun des seize ensembles où Bille est intervenu constitue un chapitre, dont le nombre de pages est dicté par l’importance quantitative des créations de l’artiste. Mais la préoccupation esthétique ne sera pas absente : la reproduction de nombreux détails viendra conférer une perception maximale et une compréhension optimale, tant de l’image pour elle-même que de la technique mise en œuvre. A la fin de chaque présentation figurent une bibliographie et une revue de presse, cette dernière reflétant la réception – positive ou négative – des décorations, participant ainsi au débat sur la conception idéale d’un art pour le peuple dont Bille se fait le défenseur.

Le catalogue raisonné du peintre-verrier comporte également les projets non réalisés, en particulier les concours auxquels Bille a participé sur invitation, sans obtenir le mandat d’exécution. Dans quelques cas rares, l’artiste a pris l’initiative de proposer un vitrail, sans trouver un écho positif ; ils sont aussi répertoriés.

En annexe, figurent quelques réalisations monumentales qui enrichissent l’iconographie religieuse, portée par les vitraux. C’est le cas des églises paroissiales de Chamoson et de Fully où Bille « complète » la décoration par d’importantes peintures murales et mosaïques.